Les "24 heures urgentes" d'Amnesty International : quand le clic s'unit au stylo

Publié le par Ether

  
Amnesty international organise, à l'occasion de la journée mondiale des droits de l'homme, "24 heures d'actions urgentes". Les familiers de la célèbre ONG auront déjà reconnu dans ce titre le principe de l'opération, une "Action Urgente" (AU) étant le nom de code désignant l'envoi de la traditionnelle lettre, mais sous son mode "dernière minute". Il s'agit plus spécialement ce week-end d'agir en faveur de tous les défenseurs des droits humains, qui, à l'exemple de la journaliste Ana Politkovskaïa, tentent au péril de leur vie de révéler à l'opinion publique les exactions commises par les gouvernements, groupes armés et milices partout dans le monde.  L'action de ces défenseurs est par ailleurs reconnue et protégée par la Déclaration des Nations Unies sur les défenseurs des droits humains, adoptée le 9 décembre 1998 en Assemblée générale.
    L'idée des "24 h" vient à l'origine d'Amnesty Pologne, mais depuis 2001 elle s'est étendue à d'autres pays, comme le portugal, le Japon, la Mongolie, etc. En France, il est possible d'agir depuis son poste internet, sur le site http://www.24h-actions-urgentes.com, ou bien en se rendant dans l'un des nombreux cyber-café, stands ou bibliothèques investis par Amnesty pou l'occasion. Le site est opérationnel du jeudi 7 décembre au matin au dimanche 10 décembre au soir. A Besançon, rendez-vous est pris à la médiathèque Pierre Bayle de 14h à 18h samedi 9 et sur le marché solidaire samedi 9 et dimanche 10. 
    Comme l'explique le site, "l'objectif n'est pas de faire faire un maximum de lettres, mais de faire connaître l'existence des Actions Urgentes, leur efficacité, et d'inciter des gens à y participer toute l'année". Faire connaître et reconnaître ce mode opératoire, à une époque où il apparaît souvent désuet, ou pire, inefficace, est plus que jamais nécessaire. Car les Actions Urgentes sont souvent le seul rempart à l'ignorance et à l'injustice, notamment dans des pays où les manifestations ne sont pas autorisées. Et les effets sont loin d'être symboliques. Les gouvernements ont tout d'abord l'obligation de tenir un registre de ces pétitions. S'ajoute à ce désagrément le sentiment d'être mis "sous surveillance", une forme de pression qui aboutit dans 48% des cas à un allègement de peine, à plus de confort du prisonnier, voire à sa libération. Ainsi la peine de Mirza Tahir, condamné à mort au Pakistan, a été commuée en peine de réclusion à perpétuité. Avec les nouveaux moyens technologiques, les Actions Urgentes se sont modernisées, la rapidité acquise permettant d'améliorer le dispositif global : « Nous avons pu mettre en place de nouveaux réseaux d'intervenants pouvant agir très rapidement, des réseaux spécifiques en fonction du type de victimes, de violations, en fonction du pays ..., afin d’être encore plus efficaces » déclare ainsi le responsable du service Actions Urgentes d'Amnesty France. A vos claviers, prêt, feu, cliquez !


 
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